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LE LIVRE : DECRYPTEZ VOTRE CHAT  Gwendoline LE PEUTREC REDON

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Que signifient ses miaulements ? Un ronronnement est-il toujours synonyme de plaisir ? Et un feulement ? Comment comprendre des battements de queue ou un coup de patte ? S’il ne mange pas, est-ce inquiétant ? Pourquoi se cache-t-il sous un meuble ? Et que faire s’il vous ramène une souris en cadeau ? Ce livre permet de décoder parfaitement votre chat et de mieux vivre avec lui. Une comportementaliste vous aide à décrypter les signaux et leur langage secret. Car les félins sont des animaux particulièrement complexes et, alors que l’on pense bien les connaître, leurs comportements sont souvent bien mal interprétés... Vivre avec des chats apporte une multitude de bienfaits physiques et mentaux... si la cohabitation est sereine et que vous le comprenez comme il le mérite !
Apprenez à connaître votre chat jusqu’au bout des moustaches.

Hachette : 5673061 / ISBN :9782824617169

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Envie de mieux comprendre votre chat ?

- Une approche bienveillante

- Des connaissances à jour de la réalité scientifique féline

- Des conseils avisés

- Des concepts expliqués

- Une relation harmonieuse pour le chat et pour l'humain

- Des croquis pour bien visualiser

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Extrait :

Le chat, animal en vogue depuis une dizaine d’années, ne cesse de faire parler de lui. Possédant aujourd’hui plus de 12 millions de représentants de l’espèce, les Français sont de plus en plus nombreux à faire le choix d’adopter un ou plusieurs chats. Mais la question se pose quant à la compréhension de qui il est, de ses besoins et de sa place dans nos foyers.

Parallèlement à l’intérêt grandissant pour le bien-être animal, les abandons ont explosé avec plus de 100 000 animaux délaissés en France chaque année. Les problèmes de comportement que les personnes ne savent pas gérer par méconnaissance des besoins éthologiques sont une des causes de ces abandons. Ainsi, comprendre ce qu’est le chat et comment il fonctionne apparaît aujourd’hui comme une nécessité pour faire face à ce constat. Le nombre de comportementalistes spécialisés dans le comportement félin est en nette augmentation, et ceci pour répondre à la demande. C’est le gage d’un bel espoir quant à la volonté de mieux cerner cet animal si mystérieux et pourtant si accessible quand on couvre ses besoins.

Cet ouvrage a pour but d’expliquer le fonctionnement comportemental du chat, de décoder ses signaux de communication, d’appréhender les particularités liées à son espèce et de conseiller les personnes qui subissent de la part de leur chat des comportements jugés dérangeants.

Ici, vous ne lirez pas que votre chat est dysfonctionnel, que les comportements qu’il produit sont inadaptés, qu’il faut lui apprendre à obéir sans raison, qu’il doit se plier aux conditions qu’on lui impose. Vous ne lirez pas non plus les mots : maître, malpropreté, vol, vengeance. C’est, au mieux, de la méconnaissance et, au pire, de l’anthropomorphisme malvenu. Et puisque l’on désigne nos animaux par le nom de leur espèce (chat, chien, cheval…), on utilisera le terme d’humain (ainsi, il n’y a pas de hiérarchie mal placée) mais aussi bien d’autres termes finalement plus adaptés et logiques comme éliminations hors litière, frustration ou gestion émotionnelle et capacité d’adaptation. Ensemble, entrons dans le monde du chat et apprenons à bien cohabiter avec lui.

I.Un chat, c’est qui ?

Cette première partie a pour but d’expliquer comment les chats et les humains se sont rapprochés alors que leurs modes de fonctionnement sont si différents. Ensuite, nous ferons le point sur la classification des chats en fonction de leur proximité avec l’humain. Ceci pour intégrer qu’ils méritent d’être considérés dans leur individualité tout entière car vivre à leurs côtés apporte une multitude de bienfaits physiques et mentaux si la cohabitation est réciproquement sereine.

1.La cohabitation du chat avec l’humain

Une bien mystérieuse histoire que le rapprochement entre le chat et l’humain. Un animal non social comme le chat (Felis silvestris catus, de son nom latin) n’avait pas grand-chose à la base pour tisser un lien tel que celui que des millions de personnes partagent aujourd’hui avec lui. Mais alors, comment tout ça a commencé ?

Histoire d’une domestication peu probable

C’est une histoire qui commence il y a environ 10 000 ans : un squelette de chat à côté d’un squelette humain apportant la preuve d’une relation privilégiée entre les deux espèces. On a retrouvé les deux individus enterrés côte à côte dans la ville de Shillourokambos sur l’île de Chypre et c’est à l’heure actuelle la plus ancienne preuve du rapprochement entre l’humain et le chat que l’on ait. Une vaste étude génétique est venue compléter nos connaissances sur les origines du chat et l’on sait désormais que notre chat domestique est issu du Felis silvestris lybica, un chat sauvage que l’on retrouve au Moyen-Orient.

Ainsi, le chat s’est probablement rapproché de l’humain dans une relation de commensalisme : le chat pouvait chasser les rongeurs s’attaquant aux récoltes humaines et les humains y ont vu un bénéfice et ont accepté cette proximité. Au départ « pratique », la relation entre le chat et l’humain a évolué au cours du temps. Les preuves d’une domestication complète se retrouvent dans une statuette de chat en ivoire, datant de – 3 700 et impliquant la présence des petits félins dans les foyers.

Longtemps, les Égyptiens furent au cœur de la théorie sur la domestication du chat mais les peintures illustrant des chats dormant sur des chaises, portant un collier ou se nourrissant dans des écuelles ne datent que d’environ – 1 500. Le chat n’a d’ailleurs été divinisé officiellement qu’aux alentours de – 1 000 à travers la déesse Bastet.

La relation entre le chat et l’humain a connu des retournements par la suite puisqu’il a été diabolisé au Moyen Âge, incarnant le démon qui accompagnait les sorcières, avant de retrouver les bonnes grâces des humains au vu de ses talents de chasseur. C’est à la Renaissance avec la propagation de la peste que son utilité à tuer les rats lui redonna une certaine valeur.

Mais le Siècle des lumières fut réellement salvateur pour le petit félin car les auteurs ont fait de lui un symbole de mystère et de profondeur et démontent les superstitions religieuses. Marie-Antoinette arbore même fièrement ses six chats angoras à la cour royale, marquant par là même l’évolution des races de chat.

Finalement, l’avènement du chat peut être situé en 1871 lors de la première exposition féline à Londres réunissant 170 chats dont des british shorthairs et des persans. Le chat devenait un animal de compagnie à part entière, dépassant le simple côté utilitaire, et les humains ont commencé à développer les différentes races pour leur agrément.

Le chat à la conquête du monde

Le rapprochement avec l’humain n’était pas chose aisée pour le chat de par sa nature très différente mais il a fini par conquérir la planète entière. On a longtemps pensé que le chat domestique avait plusieurs foyers d’apparition sur la planète mais l’étude scientifique précédemment évoquée montre que tout converge vers le Felis silvestris lybica présent au Moyen-Orient. Comment s’est-il retrouvé sur l’ensemble du globe et notamment outre-mer pour donner le Felis s. catus, notre chat domestique ?

À son apogée égyptienne, le chat a continué d’être utile et les humains l’ont embarqué dans leurs bateaux pour protéger les vivres des rongeurs. Ainsi, en partant d’Alexandrie jusqu’aux régions portuaires de l’Empire romain, le chat a conquis le bassin méditerranéen jusqu’en Grèce. Les Romains l’emmenèrent avec eux pendant leur conquête jusqu’au nord de l’Europe et dans les îles Britanniques.

Prolifique, le chat a atteint l’Inde et la Chine par terre et par mer, étendant par là même sa présence sur le globe. Une autre étape de sa colonisation du monde se fit, on le suppose, grâce aux grandes explorations maritimes du xve siècle[JP1] . Le continent américain aurait vu le chat apparaître sur ses terres grâce à l’arrivée de Christophe Colomb et d’autres navigateurs qui emmenaient des chats à bord, toujours pour protéger les réserves de nourriture. On pense aussi qu’ils sont arrivés en Australie avec les colons européens au xixe siècle.

Il y aurait à ce jour environ 600 millions de chats sur la planète, du chat marron au chat de compagnie. De quoi passer des heures à les étudier et à comprendre comment ils fonctionnent…

Chats de race, chats de maison, existe-t-il une différence ?

Oui et non. Oui, si l’on prend en considération les règles fixées par les humains concernant la filiation et les standards de race. Non, si l’on s’en tient à la génétique. En effet, au niveau de son ADN, le chat domestique est toujours un Felis s. catus issu du Felis s. lybica. Les races de chat ne proviennent que de la variation de certains gènes concernant la couleur ou la longueur du pelage, la taille ou la forme des oreilles, une morphologie plus ou moins ronde ou longiligne parmi bien d’autres critères. Une mention particulière toutefois pour les races de chat de type oriental qui ont connu moins d’hybridations avec les chats sauvages à l’époque de leur extension vers la Chine bien que ces chats restent toutefois des Felis s. catus à part entière.

Outre la génétique, il y a la différenciation que l’humain a fait entre le chat de race et le chat de maison. On surnomme encore ce dernier chat de gouttière et à tort chat européen. À tort car le chat européen est une race à part entière dont les individus possèdent un pedigree. On appellera donc chat de race celui qui possède un pedigree attestant de sa filiation. Chaque race obéit à un standard qui dresse une liste de caractéristiques morphologiques et en fonction duquel les juges d’exposition féline vont ou non attribuer des titres à l’animal. Le pedigree n’est pas automatiquement délivré, il faut que l’éleveur en ait fait la demande au Loof (Livre officiel des origines félines) en déclarant la portée.

Bon à savoir.

L’éleveur doit obligatoirement faire la demande de pedigree à la naissance, sinon le chat ne pourra pas l’obtenir. Un chat sans pedigree, même issu de parents loofés, ne pourra être appelé chat de race. Il sera un chat « d’apparence maine coon » par exemple ou encore « d’apparence chartreux ».

Entre adopter un chat de race ou un chat de maison, cela reste une question de préférence physique. Il faut se méfier également des races dont on décrit le comportement car l’individu n’est pas coulé dans un moule et même si les éleveurs ont sélectionné des traits comportementaux au fil des années, rien ne garantit le tempérament ou le caractère d’un chat. En effet, entre ses prédispositions innées, ses expériences individuelles, son milieu de développement précoce et son environnement futur, il pourra être totalement différent d’un point de vue comportemental de la description faite de la race.

Quelle différence ?

Le caractère relève d’un apprentissage de l’individu face à son environnement, son entourage, sa culture. Les expériences vont forger son caractère dans un ensemble de caractéristiques qui lui sont propres.

Le tempérament relève plutôt de l’humeur naturelle de l’individu, d’une disposition innée à réagir spontanément à un évènement. Le tempérament est plutôt défini par des facteurs biologiques qui influent sur le comportement.

2.L’individu chat

Un chat, ce n’est pas tous les chats

La tendance aujourd’hui, c’est de parler du chat et non pas d’un chat. Or, pourquoi faudrait-il généraliser un ou des comportements à tous ? Évidemment, il y a des significations comportementales qui concernent tous les chats comme pour toutes les espèces, on appelle cela le répertoire comportemental. Ce sont les comportements que l’on retrouve normalement chez tous les individus d’une espèce mais comme chez l’humain, des attitudes peuvent avoir fait l’objet d’un apprentissage et changer complètement leur sens initial.

C’est important de prendre cela en compte si l’on veut comprendre, ou du moins tenter de comprendre, au mieux le chat avec lequel on vit. En tant que comportementaliste, j’entends souvent : « Je ne comprends pas mon chat, j’en ai déjà eu plusieurs et aucun ne m’a jamais fait ça ». C’est typique et naturel car l’humain a tendance à penser qu’il connaît ce qu’il côtoie. Cependant, expérimenter quelque chose, même de manière répétée, n’apportera pas un savoir exhaustif de cet élément. Comme j’aime à le rappeler à mes clients humains, ce n’est pas parce qu’on a conduit une voiture toute sa vie que l’on est devenu mécanicien.

En effet, il y a le contenant et le contenu, les particularités innées ou acquises et comment l’ensemble interagit avec l’environnement. Cela représente un ensemble de facteurs et de possibilités considérables qu’il est fort dommageable d’éluder.

Le chat, c’est pareil. On peut en avoir eu deux, dix ou vingt, il y aura toujours une part de mystère et certains comportements peuvent être très déroutants pour l’humain alors qu’ils font pourtant sens pour l’individu chat. C’est le rôle du comportementaliste qui a appris le fonctionnement global de l’espèce mais s’exerce chaque jour à pouvoir analyser les apprentissages spécifiques de l’individu pour comprendre qui est le chat en question. D’où l’importance de prendre le temps nécessaire en entretien pour poser toutes les questions qui vont permettre de construire un profil et d’observer l’environnement du petit félin. Ainsi, les influences de l’un vers l’autre pourront expliquer les problématiques pour lesquelles le comportementaliste a été sollicité.

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