Le chat est un animal attaché à son domaine vital qui trouve ses repères dans son environnement. Ainsi, dès qu’il est déplacé, le chat est perturbé et des signes de stress peuvent apparaître. Il est possible de faire en sorte que Minet vive correctement les déplacements en fonction de certains facteurs qu’il faudra privilégier tout en évitant certains impairs.
La gestion émotionnelle
Avant toute chose, il faut savoir que chaque chat aura sa manière d’appréhender un déplacement parce que chacun aura une gestion émotionnelle différente. De la naissance au sevrage (3 mois minimum), chaque chaton connaîtra des expériences variables, qu’il aura plus ou moins bien vécues et qui construiront sa jauge émotionnelle et son seuil de tolérance. Dans une même portée, tous les chatons ne ressentiront pas les mêmes émotions devant un même stimulus. Ainsi, son tempérament de base et ses acquis d’apprentissage feront de lui un individu unique avec des ressentis bien à lui.
Il est donc important de connaître son chat et ses capacités d’adaptation pour orienter les conditions de voyage.
La caisse de transport
Quelle angoisse pour la plupart des chats… Se retrouver confiné dans une boîte, et transporté dans la rue, la voiture, le train, avec tous ces bruits parfois inconnus, est une grande situation de stress pour nos petits félins.
Sans oublier que chaque déplacement un peu difficile laissera une trace chez le chat, qui se méfiera à chaque fois plus de sa caisse de transport au point que certaines personnes finissent par être obligées d’inventer toutes sortes de stratagèmes pour que Minou entre enfin dans l’Antre…
Pour éviter que cela ne s’installe, prenez les bonnes habitudes dès maintenant ! Quand la sortie est prévue et organisée, pensez à sortir la cage de transport quelques jours avant et disposez-y quelques friandises pour que votre chat s’y habitue. N’hésitez pas non plus à frotter la caisse avec de l’herbe à chat (type Cataire, Valériane…) : cela poussera votre chat à se frotter et à y disposer ses propres molécules sémio-chimiques.
Le moment venu, attirez votre chat dans la caisse avec des friandises qu’il apprécie particulièrement et refermez la cage sans précipitation (attention à la queue). S’il s’agit d’une urgence et que Félix semble peu enclin à mettre un coussinet dans la boîte, attrapez-le doucement dessous les pattes antérieures et laissez le glisser à l’intérieur de la cage que vous aurez préalablement déposée debout, porte vers le haut.
Attention danger !
En voiture, pensez surtout à bien attacher la caisse de transport avec des sangles prévues à cet effet afin d’éviter un accident… Soyez également très prudent lorsque vous vous arrêtez sur une aire d’autoroute, ne laissez pas sortir Minou de sa caisse au risque qu’il s’échappe de la voiture. Cela arrive fréquemment et si le chat n’est pas perdu, il est souvent renversé par les nombreux véhicules de passage…
Les facteurs environnementaux
D’une manière globale, essayez d’éliminer ou de palier à toutes les stimulations stressantes. S’il fait chaud, pensez à proposer de l’eau à votre chat et à aérer l’habitacle autant que faire se peut si la voiture n’est pas équipée d’une climatisation.
Pour ceux qui aiment écouter de la musique, mettez le volume du son assez bas pour éviter un stress inutile pour votre chat qui, de son côté, n’est pas spécialement mélomane mais surtout possède une ouïe bien plus développée que la nôtre.
Si des enfants sont en voiture, demandez-leur de ne pas embêter le chat et d’une manière générale ne pas le solliciter afin que celui-ci puisse s’endormir ou au moins se reposer calmement. De même, s’il y a un chien, faites-en sorte que Médor ne puisse venir importuner Minet en les séparant convenablement.
Tous ces aléas sont souvent la petite goutte qui va faire déborder le vase et votre chat peut en arriver à vomir, à saliver abondamment, à uriner dans la caisse…
Apaiser
La phytothérapie et l'homéopathie peuvent être des supports intéressants à explorer pour contribuer à apaiser votre chat lors des voyages un peu longs. Il est conseillé de faire appel à un professionnel pour donner les produits et dosages adaptés, et de commencer la cure quelques jours avant le départ.
Si votre chat souffre d'un mal des transports sévère, il est recommandé d'en parler à votre vétérinaire, qui pourra vous proposer une médicamentation à donner avant les voyages pour l'aider à mieux les supporter.
Par Gwendoline Le Peutrec Redon, comportementaliste spécialiste du chat et fondatrice d'Animautopia
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